Présentation du ver de terre et de son rôle
Si Darwin lui-même a décidé de consacrer tout un ouvrage aux vers de terre et à leur travail de l'ombre, c'est qu'il y a forcément quelque chose de fort intéressant et d'insoupçonné dans leurs agissements. Alors, embarquons à la découverte de ces ingénieux lombrics et apprenons à mieux les connaître pour mieux les chouchouter !
Il n'est pas rare d'entendre les jardiniers jurer par les vers de terre. Mais saviez-vous qu'il en existe en fait plus d'un type ?
En effet, les vers de terre se répartissent en trois clans de travailleurs bien distincts :
- Les endogés, ou travailleurs à l'horizontale, qui digèrent un mélange de matière organique et de terre strate par strate ;
- Les anéciques, travailleurs à la verticale, qui font des allers-retours entre les différentes couches de sol et participent à la diffusion de la matière à travers chacune d'entre elles ;
- Les épigés, travailleurs en surface ou vers de compost, qui sont en charge de décomposer les matières organiques recouvrant le sol (feuilles mortes, excréments d'animaux, etc).
Chacun de ces types participe ainsi de façon différente à la régénération et au mélange uniforme du sol. De façon générale, les vers de terre brassent le sol en consommant et digérant les matières organiques des différentes strates, ce qui participe autant à l'aération des couches inférieures qu'à l'ameublissement de la terre.
C'est notamment pour cela que le ver de terre est très apprécié dans les méthodes de culture naturelles : les nombreuses galeries qu'il creuse préviennent le jardinier du bêchage, que certains jugent trop violent pour le sol. De plus, ses déjections sont riches en azote et en phosphate, deux nutriments essentiels à la bonne croissance des plantes.
Le saviez-vous ?
C'est à l'automne que les vers de terre sont les plus actifs, car ils préfèrent fraîcheur et humidité. Ils consomment également l'équivalent de leur poids quotidiennement par jour !
Favoriser/aider les vers de terre au jardin
Pour aider les vers de terre au jardin, rien de tel que répandre un paillage bruni mélangé à du compost. En plus d'éviter la pousse de mauvaises herbes, ce mélange maintiendra l'humidité du sol tout en assurant un excellent apport en nutriments. L'action nutritive du compost combinée à la décomposition accélérée par les vers, qui participeront à l'enfouissement de cette matière organique, ravira le sol et les futures plantations qui y trôneront !
Et le lombricompostage dans tout ça ?
Le lombricompostage est le pendant plus maîtrisé du compostage naturel. Il permet, grâce à un système de bacs empilés, de produire son propre compost à partir de déchets ménagers biodégradables (en général, les tailles de plantes, épluchures et autres déchets végétaux).
Bien que cette technique soit plus adaptée pour les personnes disposant d'un extérieur (il faut avoir un minimum de place disponible et de quoi utiliser le compost produit par la suite), certaines variantes plus compactes existent pour les personnes en appartement.
L'avantage principal est ainsi de pouvoir obtenir son propre compost en quelques mois à peine et de façon totalement naturelle. Mais il s'agit aussi d'une superbe opportunité de comprendre et d'observer une partie si importante et pourtant insoupçonnée de la nature. Créer son propre compost est aussi une activité qui peut se faire en famille et qui participe à l'éveil des enfants… comme des adultes !
