Tout au long de son cycle de vie, une plante a pour seul objectif d’assurer sa descendance, coûte que coûte. Comme la nature est bien faite, elle a doté nombre de végétaux, au fil du temps, d’un outil incroyable pour arriver à leur fin : la graine.
Porteuse du patrimoine génétique de la plante dont elle est issue, la graine contient tout ce qu’il faut pour donner naissance à une toute nouvelle plante. Cocon protecteur, elle permet également à la future plante de supporter le froid et autres aléas climatiques, en attendant que les conditions favorables à son développement soient enfin réunies.
Un développement en plusieurs étapes
Une plante à graines suit 4 étapes majeures lors de son développement :
Envie de l’expliquer aux enfants avec des mots simples ? N’hésitez pas à visionner la vidéo proposée par le réseau Canopé !
Plutôt lièvre ou tortue ?
Chaque espèce de plante suit un rythme qui lui est propre. Le cycle de vie des plantes, qui s’étale de la germination de la graine à la production de nouvelles graines, diffère selon les espèces. Ces dernières sont réparties en 3 catégories : annuelles, bisannuelles ou vivaces.
Le saviez-vous ?
Au sein d’une même espèce peuvent coexister des plantes vivaces et des plantes annuelles, comme par exemple pour le lin !
Allogame ou autogame ?
Tout comme pour la durée de leur cycle de vie, les modes de fécondation varient d’une plante à une autre. En effet, certaines espèces sont dites allogames, c’est-à-dire que la fécondation s’opère entre deux individus distincts (fécondation croisée ou inter fécondation).
Au potager, les plantes allogames les plus connues sont la betterave, la carotte, la courgette et la courge, l’épinard, le potiron, la poirée, le chou, le radis, l’oignon et le poireau.
Les plantes autogames, quant à elles, se suffisent à elles-mêmes. Elles portent des fleurs hermaphrodites, dotées d’organes mâles et femelles, qui s’autofécondent.
Il convient donc d’éloigner les variétés d’une même espèce les unes des autres si l’on veut éviter les croisements qui pourraient se produire entre les plantes autogames.
Au potager, les espèces autogames les plus connues sont le haricot, le pois, la fève, la tomate, le piment et le poivrons, l’aubergine, la laitue et la pomme de terre.
De façon logique, les plantes allogames favorisent une diversité génétique plus importante que leurs consœurs autogames. En revanche, il est plus facile de produire des semences de plantes autogames que de plantes allogames, qui risquent de s’hybrider naturellement par fécondation croisée !
Elargissons l’horizon
Toutes les plantes ne naissent pas à partir d’une graine. Bulbes, rhizomes, griffes sont également un point de départ pour de nouvelles plantes. Il est aussi possible d’obtenir des plantes en bouturant une tige par exemple.
Enfin, il existe des plantes sans fleurs, comme les algues, les fougères, les lichens ou les mousses. Elles ne possèdent donc ni ovules, ni pollen. Leur reproduction s’opère grâce à des cellules uniques, les spores, que les plantes mères vont libérer à maturité. Par exemple, chez la fougère, les spores sont contenues dans les sporanges, sortes de petits sacs orange situés sous les feuilles, qui s’ouvrent pour laisser s’envoler les spores le moment venu. Malin, non ?
Bref, vous l’aurez compris, les plantes à graines (ou non !), sont décidément pleines de ressources et ne cessent de s’adapter à leur environnement, de se mélanger pour devenir plus fortes, dans l’unique objectif de se multiplier et de survivre dans une nature parfois hostile. Il y a presque comme un petit quelque chose de magique dans le pouvoir des graines…